À l’ombre du pont Champlain, la vie se décline de diverses façons. Il y a d’abord quelques espèces aux jambes multiples qui se glissent dans les interstices de la terrasse et profitent du moindre trou pour y loger une famille nombreuse. D’autres, aux corps gluants, ondulent sous les tulipes, les lys et les iris profitant l’un comme l’autre de la terre fraîchement engraissée du jardin.
Un peu plus haut, figés aux pieds, les cheveux au vent, des arbres aux couleurs et aux feuillages variés trônent comme de grands sages et servent de piste d’atterrissage aux oiseaux qui se foutent des limites légales du voisinage en chantant à tue tête.
Et puis il y a moi, spectateur admiratif, café à la main.