Je t’oublie pas
Par Sébastien Didier
Sortie le 3 avril 2018
Auto-édité via la plateforme Stories by Fyctia
450 pages env.
Disponible sur tous les stores numériques : Amazon, Kobo, Google Play, iBooks, Cultura, Decitre, Bookeen, Mollat…
Genre: Policier, Thriller
Résumé:
Un seul SMS aura suffi à faire basculer la vie de Marc Vasseur. Un SMS de rupture. Mais pourquoi sa femme quitterait-t-elle du jour au lendemain une famille et une vie en tous points idylliques ?
L’enquête piétine. Et ce ne sont pas les voisins des Vasseur à Bellevue Park qui la feront avancer. Dans ce luxueux lotissement privé, discrétion et silence ont été érigés en art de vivre.
Trois mois après la disparition de Sandra, Marc reçoit un message accompagné d’une photo. Celle d’une jeune fille qu’il n’a jamais vue mais qui arbore un médaillon. Ce bijou, il le reconnaît, il en est sûr, c’est celui que portait Sandra. Celui qu’elle ne quittait jamais.
Que fait-il au cou de cette inconnue ? A-t-elle un lien avec la disparition de sa femme ?
Marc lance alors ses dernières forces à la recherche de cette fille. Et c’est un voyage au plus profond de la noirceur de l’âme humaine qui l’attend.
Ce que j’en ai pensé:
Ce premier roman de Sébastien Didier est assurément un suspense qui vous tiendra en haleine pendant ses quelque 400 pages, c’est d’ailleurs la plus grande qualité de ce récit.
Marc Vasseur vit avec sa femme Sandra et leur fille Lisa dans un lotissement français de grands luxes où la haute technologie et la grande sécurité enveloppement sa famille dans un cocon. C’est pour lui, comme pour les autres propriétaires de ce club sélect, la preuve de la réussite professionnelle. Tout ceci n’empêchera pas sa femme de disparaître en ne laissant qu’un texto comme trace de leur rupture.
Les personnages sont relativement attachants, la famille Vasseur: Marc, Robert et Lisa et le détective Lombardier. Malgré le rythme rapide du récit qui m’a entraîné sans ennui du début à la fin, je n’ai pu qu’être agacée par plusieurs éléments d’invraisemblances.
Premièrement, nous apprenons assez tôt dans le récit que des événements fondateurs sont survenus il y a 20 ans. Quelques calculs nous laissent très sceptiques sur ce détail non négligeable. Sandra aurait été âgée de 16 ans, alors que l’on décrit Sandra comme une femme dans la quarantaine. De plus, au moment de sa disparition Sandra est professeur d’université et est mère d’une adolescente de seize ans. D’autre part, dans les premières pages du récit, un autre élément me laisse perplexe:
Il était rentré à la villa, abattu, sonné, groggy tel un boxeur dans les cordes. Sa femme le quittait. Quinze ans de vie commune balayée à la vitesse de ses pouces sur l’écran de son IPhone.
De plus, les références musicales dont celle qui est une des clés à l’énigme laisse entrevoir que le personnage de Sandra est beaucoup plus une femme dans la quarantaine et que les événements fondateurs du récit sont arrivés il y a au moins 25-30 ans plus tôt.
Deuxièmement, le texto (SMS) de rupture signé par Sandra, qui est également une clé à l’énigme est un peu maladroit puisqu’à ma connaissance , personne ne signe un texto à moins d’écrire à un inconnu.
Troisièmement, que s’est-il passé pendant les trois premiers mois de la disparition? On ne sait pas. Cela donne l’impression que personne n’a réagi. Pourtant, le récit se déroule dans une courte période à peine quelques jours que l’auteur se donne même la peine de scinder à l’aide d’un chronomètre heure et minute. Alors pourquoi ce délai de trois mois?
Finalement, le récit fait beaucoup trop de placement de produits, étalant sans raison les marques de véhicule ou ceux des objets de luxe, il me semble qu’une description plus subtile de la richesse aurait eu un impact plus grand sur l’histoire.
Malgré le ton un peu sévère de ma critique, j’ai hâte de lire à nouveau Sébastien Didier qui me semble un auteur prometteur.
***/5